| Imaginez-vous l'espace d'un instant que vous vous soyez lié d'amitié avec l'un des membres de The Cure à l'occasion d'un de ses concert en France en 1989. Le rêve direz-vous ? C'est ce qui est arrivé à Jérémy Wulc au cours de cette fameuse tournée "Disintegration", alors que le groupe était au sommet de sa gloire. Il rencontre Perry Bamonte, roadie de The Cure qui ne deviendra que l'année suivante clavier puis guitariste du groupe anglais. Ce sont les quinze années d'amitié et de franche camaraderie qui ont suivi cette rencontre qu'il nous raconte à travers une multitude d'anecdotes prélevées au quotidien, alors qu'il accompagne ce monstre de scène sur les routes. Le ton narratif est construit comme un carnet de route, une succession de notes personnelles griffonnées à la va-vite pendant des vacances où tout serait permis, puisque tout ceci ressemble à s'y méprendre à un rêve éveillé. Et pourtant, tout est bien réel : les soirées qui n'en finissent plus et s'éternisent jusqu'au petit jour, les rivières de champagne dont la source ne semble jamais tarir, les excès en tout genre et, plus important encore, l'amitié solide et pourtant improbable entre un fan et le guitariste d'un des groupes les plus influents de ces trente dernières années. Les quelques trois cents pages de cet ouvrage vous feront rêver ou sourire, mais ne vous laisseront certainement pas indifférents, car il y est pour une fois question du comportement de ces hommes qui font la musique soir après soir. Une musique que nous connaissons tous sur le bout des doigts et que Jérémy a volontairement relayée au second plan dans son livre. Il existe d'ailleurs suffisamment d'ouvrages traitant des chansons de The Cure pour qu'un livre supplémentaire ait été complètement superflu. Ce que n'est absolument pas "The Cure, My Dream Comes True", car s'il paraissait de prime abord anecdotique, il se trouve au final très touchant. |
